Le problème de l’éviction du français dans les institutions de l’Union européenne

 

Tous les jours, je vais sur les sites de l’UE et je constate qu’il y a de moins en moins de documents en Français. Certains sites sont uniquement en anglais, avec un nombre considérable de documents non traduits en français.

Même moi, habituée, quand c’est tout en anglais, et un peu technique, je zappe…. et pourtant je ne devrais pas…. ces informations sont importantes,  elles nous impactent et ne devraient pas être réservée à un cercle d’initiés qui sont bilingues et comprennent même un anglais technique.

Suis-je la seule à me demander pourquoi nos propres dirigeants ne font rien pour enrayer ce phénomène ? Est-ce le signe que le projet européen ne concerne plus les citoyens mais uniquement des technocrates ?

Européenne convaincue, je suis inquiète de cette « confiscation » de l’information… quand on songe que 50 % de notre législation est d’origine communautaire…..

MLR

 

« La langue de l’#####, c’est la traduction », a dit Umberto Eco. « La langue de l’Union, c’est l’anglais », lui fait écho Bruxelles.

Désormais, les documents qui sortent en français de la Commission représentent moins de 20 % des textes, le reste étant en anglais. Des services entiers, comme la direction générale économie et finance (DG Ecfin) ou celle de la concurrence, ne travaillent plus qu’en anglais.

Le site internet de l’Union comporte de plus en plus de pages uniquement anglophones et les sites des agences sont, pour la plupart, en anglais « only » (Europol, Eurojust, l’Agence européenne de l’armement, l’Agence de sécurité alimentaire, etc.). La Banque centrale européenne, pourtant sise à Francfort et dotée d’un président français, en la personne de Jean-Claude Trichet, ne travaille qu’en anglais, alors que la Grande-Bretagne n’est pas membre de la zone euro. L’Eurocorps lui-même, qui ne compte pourtant aucun soldat anglophone de naissance, a choisi de ne plus parler qu’anglais

Curated from Coulisses de Bruxelles – L’Union dont « l’espéranto » est l’anglais – Libération.fr

 

L’usage d’une seule langue privilégie, en effet, certaines nations au détriment des autres et favorise la domination d’un système de pensée, d’action, et de pouvoir.

Dans les institutions de l’, la pluralité des langues officielles garantit, en outre, l’information des citoyens et leur égal accès au droit et aux financements communautaires. L’emploi du français comme langue officielle et de travail est, plus encore qu’ailleurs, indispensable pour la préservation de nos capacités de négociation comme de notre vision de l’Europe.

Curated from AVIS n° 86 – Tome XIII – PROJET DE LOI DE FINANCES -Francophonie

 

Alors que beaucoup acceptent maintenant le déclin irréversible de la au sein des institutions de l’Union européenne, des législateurs et responsables français ont adopté une approche plus assurée, fondée sur la promotion du et de l’influence, et non plus seulement sur des questions linguistiques.

À Bruxelles, les diplomates et décideurs politiques français ont largement accepté, bien qu’à contrecœur, l’idée que la langue française ait perdu sa suprématie au profit de l’anglais, devenu la langue principale de travail des institutions de l’Union européenne.

Curated from L’élite française de l’UE abandonne sa position linguistique « défensive » | EurActiv.fr

Quand il s’agit de s’adresser au citoyen, il y a une obligation de le faire dans sa langue et pas de façon accessoire. Certains hauts fonctionnaires européens et dirigeants des institutions semblent de plus en plus évoluer « hors sol », loin des réalités des 500 millions de citoyens. Et en cela, ils creusent le fossé, déjà béant, entre eux et les peuples d’Europe.

Curated from UE : le français, langue de seconde zone face à la dictature de l’anglais ? – Monde – MYTF1News

 

Compte-rendu de la conférence tenue à la Commission Européenne le 17 novembre 2009 et organisée par l’association Bruxelles Europe Diversité linguistique.

Ainsi face à une politique d’expansion de la langue anglaise, il n’y a eu qu’un processus de renoncement et d’angélisme des autres pays dont la France.

L’attitude suicidaire des représentants français à l’Union Européenne comme le choix systématique de s’exprimer en anglais (ressenti comme un mépris des traducteurs) ou celui de travailler et de faire travailler uniquement en anglais ou en faisant de l’anglais la langue unique des commissions dont ils ont la charge.

Le renoncement à l’emploi du français par les élites francophones a entraîné par effet de domino l’effacement des autres langues notamment l’allemand et l’italien.

Curated from Communiqués: Faut-il parler anglais pour être européen ?

 

: Mme Martine Lignières-Cassou souhaite attirer l’attention de Mme la ministre déléguée aux affaires européennes sur les discriminations linguistiques pratiquées par certaines organisations européennes. Des agences techniques, des ONG et des firmes privées, toutes en partie ou en totalité financées par la Commission européenne, ont en effet publié au niveau européen plus de 700 offres d’emploi exclusivement réservées à des candidats sous la condition d’être de langue maternelle anglaise. L’association Espéranto-France qui promeut la diversité linguistique en Europe souligne avec légitimité que cette pratique pourtant proscrite continue de se développer au détriment des autres langues. En conséquence elle lui demande d’intervenir auprès des instances européennes afin que de telles pratiques discriminatoires cessent au plus vite.

: M. Michel Voisin appelle l’attention de Mme la ministre déléguée aux affaires européennes sur le fait que de nombreux organismes (agences techniques, organisations non gouvernementales, firmes privées) financés en partie ou en totalité par la Commission européenne pratiquent une discrimination à l’embauche, fondée sur la langue maternelle, qui est un défi à l’égalité proclamée par la déclaration internationale des droits de l’homme. En effet, les annonces de recrutement publiées par ces établissements exigent «English mother tongue» ou «English native speaker», ce qui élimine tout candidat dont la maîtrise de l’anglais résulte de l’étude et non de la naissance. Les candidats issus de pays dont l’anglais n’est pas la langue officielle ou véhiculaire, tels les francophones, sont donc exclus de ces nombreux postes. Aussi, il lui demande quelles mesures elle entend prendre afin de faire cesser une telle discrimination.

Un nombre croissant d’offres d’emploi au sein des structures européennes exigent des personnes dont l’anglais est la langue maternelle. Cela exclut forcément les ressortissants d’autres pays, même s’ils maîtrisent parfaitement la langue anglaise. Il y a là une dérive à laquelle il faut mettre fin au plus vite. Il lui demande quelle sera son action sur ce sujet.

Curated from Info-brèves

 

Proposition de résolution sur le respect de la diversité linguistique dans le fonctionnement des institutions européennes

http://www.senat.fr/rap/l08-258/l08-2587.html

 

L’Union européenne a beau compter 23 langues officielles (bientôt 24 avec le croate) et trois langues de travail, elle a beau dépenser 1,4 milliard d’euros par an de frais de traduction, l’anglais est bel et bien sur le point de devenir la lingua franca des institutions européennes. La Commission s’en défend, mais elle travaille désormais pratiquement exclusivement en anglais et l’usage des deux autres langues de travail, le français et l’allemand, est limité à la traduction depuis l’anglais des textes bruxellois. A la BCE, les choses sont claires depuis sa création en 1998 : la langue de l’institution est l’anglais, même si les seuls anglophones nés de la zone euro sont les 4,7 millions d’Irlandais sur un total de 330 millions d’habitants !

 

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